Archive for the 'Design' Category
Je repasse par là.
Il a bien fallut que je me rende à l’évidence : c’est anormal d’imaginer ne pas repasser mes chemises dans un pays aussi rempli d’électronique. Après avoir fait une machine sans encombre il y a dix jours, je me suis donc rendu dans un “hypermarché” de l’électroménager au retour du boulot afin de voir ce qu’ils proposent comme choix en fer à repasser. Je dit “hypermarché” car ici les boutiques de produit hi-tech son plus grandes que les supermarchés de produits consommables classiques où je fais mes courses. Ceux ci sont bien plus petit que nos grandes surfaces en France mais ont tout de même la taille qu’il faut.
Je passe donc devant les nombreux rayons de téléphones portables, de téléviseur et autre matériel Hi-Fi et monte à l’étage des appareils domestiques. Je traverse à nouveau beaucoup de rayons de climatiseurs, d’aspirateur et de machines à laver avant d’arrivé aux fers à repasser. Et là bien sur il y le choix entre toutes les grandes marques nationales dont justement National (Panasonic), mais aussi Sanyo, Toshiba, Hitachi, Mitsubishi et même T-fal, léger plagiat de notre Téfal Français je pense. Parmis tous ces fers, une gamme de prix allant de 1500 ¥ (9 €) à 10000 ¥ (60 €), toutes les tailles, du fer avec grosse base de vapeur à celui qui tiens presque dans la poche, et tous les styles : jolie, moche, blanc, coloré, diforme, équilibré …
J’ai donc choisi un compromis intéressant entre bas prix et qualité correcte (au touché du moins) avec un soupçon de design.
Le voici donc, vert clair et blanc, de marque “mi” pour moins de 18 €. Pourquoi je l’ai choisi lui plutôt que les 40 autres ? Hé bien parce qu’il est petit et que certaines idées mon attirées, à commencé par sa poignée rabatable qui le rend compact et facilement transportable puis par son look classique mais bien dessiné et sa facilité d’utilisation avec un seul bouton de réglage.
Voici son autre idée intéressante, dont je ne me suis rendu compte qu’après l’avoir acheté car le modèle d’exposition n’était pas “ouvrable”, son réservoir d’eau est disposé dans le manche, celui là même qui se rabat. Il est donc plus original que tous les autres du rayon et c’est bien ce qui m’a plus même si ça reste un produit que personne n’aime utiliser … surtout quand, comme moi, on est pas équipé d’une table à repasser, ce qui m’a obligé de recourir une fois de plus au système “D-D”, en bon Designer-Débrouillard, et voilà comment je m’y suis prit : le tiroir en bois du bureau retourné sur le lit et enveloppé de ma serviette de bain. Pas tip-top mais ça marche, voilà donc comment remplacer sa mère à moindre frais. ^^
8 commentsMes laptops locaux.
Voici les deux ordinateurs portables sur lesquels je travail, le Apple PowerBook G4 au boulot et le week end chez moi, et le Asus eee 700 pour animer ce blog tous les soirs et stocker mes documents.
Comme un Mac, c’est maintenant vraiment banal, je vais plutôt vous parler de l’Asus, le mien, perso, celui que je ramenerais en France après mon séjour au Japon.
C’est donc un ultra portable que j’ai acheté d’occasion à “Den den town”, le quartier de l’électronique d’Osaka. Ce concept de tout petit pc est en train de créer une nouvelle tendance dont Asus s’est installé en précurseur avec ce “eee” et ses prix cassés grâce à plusieurs idées intéressantes et économiques. Parmi ces idées citons l’utilisation de Linux ou bien du vieux mais performant Windows XP, un écran petit mais suffisant, pas de disque dur mais juste 4 go de mémoire flash pour faire tourner le système d’exploitation et rendre ce pc bien plus fiable et résistant au chocs, une coque en plastique toute simple, légère et pas chère, pas de lecteur CD-rom tellement inutile de nos jours, et des caractéristiques techniques minimalistes permettant l’essentiel : une bonne utilisation d’internet, bien que le mien ait été boosté à 2go de ram et puisse donc allez un peu plus loin. Il est de plus parfaitement optimisé pour être sans cesse transporté, en effet, mon Asus a déjà fait une chute d’une soixantaine de centimètres en étant fermé et en veille, et s’en est tiré sans aucune égratignure ni même avoir besoin d’être redémarré, du solide je vous dit.
Comme vous le voyez, il est très petit puisque sa largeur n’est pas plus grande qu’un stylo Bic bien de chez nous. Attention, j’ai bien dit qu’il est petit, mais pas fin, en effet, je pense que la finesse n’a aucun intérêt dans un ordinateur portable, l’aspect pratique selon moi, c’est de pouvoir être rangé facilement et transporté partout, c’est à dire avoir une surface frontale la plus petite possible. La taille de l’écran s’en ressent bien sur mais le prix aussi car qui dit finesse dit forcement recherches technologiques et ultra miniaturisation, donc prix élevé au final pour pas grand chose. Les connaisseurs l’auront deviné, je suis donc tout à fait contre la philosophie futile du MacBookAir et plus dans l’esprit simplicité, légèreté et minimalisme pratique de cet Asus eee. Ça n’engage que moi bien sur ^^
Un gros plan sur le clavier, bien sur il est en QWERTY mais en plus, les principaux idéogrammes Japonais sont imprimés sur certaines touches. Il est bien sur possible de taper en Japonais sur un ordinateur mais il faut de l’entrainement à mon avis. En effet, il faut taper quelques caractère du mot qu’on veut obtenir puis une proposition s’affiche et quand on veut un mot plus spécifique, une liste d’autres propositions s’affiche à son tour et il faut donc cliquer sur celui qu’on désire pour qu’il s’écrive, bref, c’est un peu compliqué pour nous occidentaux qui n’avons que 26 lettres et pour qui c’est parfois de trop.
Démarrons maintenant Windows afin que je me rendre compte qu’il est en Japonais et que ça ne va pas être facile de faire passer le clavier en AZERTY. Mais après plusieurs tentatives puis l’aide de ChoiZ et du traducteur Google, que je remercie tous deux, ce désir est devenu réalité et c’est bien plus pratique comme ça.
Voilà donc comment j’utilise mon ordinateur, je peux vous dire que les icônes ont beaucoup d’importance bien sur et que les lettres entre parenthèses, qui sont les touches de raccourcies clavier, sont souvent la traduction en anglais de l’action, comme par exemple (P) pour paste, coller, ou bien (M) pour move, déplacer, ce qui m’aide parfois à ne pas me tromper. Toutefois, ayant beaucoup utilisé Windows XP sur mon Dell préféré pendant 5 ans, je me souviens bien de l’emplacement de la plupart des boutons à cliquer.
Et comme je n’ai pas encore officiellement internet chez moi, je suis obligé de me connecter à des réseaux wifi qui traînent par ci par là de différentes manières, et le balcon de l’étage est très utile quand il ne pleut pas.
7 commentsQuelques emplètes japonaises.
Afin de m’équiper de quelques objets manquant dans mon appartement et parce que c’est le meilleur moyen de découvrir le mode de vie des habitants d’un pays lorsqu’on y arrive, je suis allé faire des courses dans un magasin qui ne vend que des produits à 100 Yens, comme je vous l’avais raconté précédemment.
J’ai donc pu prendre moult articles plus ou moins utiles dont quelques petites choses à manger pour 100 Yens aussi, ce qui pour info fait environ 60 centimes d’Euro, ainsi que des cannettes de 10 cl pour 50 Yens. Voici la trentaine d’articles que j’ai acheté, pour un total de moins de 20 euros, on peut dire que c’est plutôt économique. Vous pouvez voir de la vaisselle japonaise, une casserole, des goblets, un torchon, des baquettes (très important), un stylo, de l’apéro, du sucré, des bols, une planchette en bois pour la salle de bain (qui n’a tenu qu’une semaine), ainsi que d’autres objets dont voici plus de détails.
Un coquetier au design bien fluide, d’un esprit de simplicité tant par la forme que par la couleur qui est assez typique du style japonais sans être non plus trop traditionnel. J’apprécie beaucoup ce genre de produit très simple, c’est vraiment à l’antipode de la culture manga par exemple, très présente elle aussi, ce qui fait toujours du Japon un pays plein de contraste.
Un dessous de plat amusant, bien représentatif de la manie qu’on les japonais à décorer très souvent leurs objets modernes avec des visage, des animaux et autres dessins amusants. Ici c’est un fantôme qui meurt, étrange paradoxe, et comme la forme est sympa et le dessin pas trop chargé, pour 100 Yens j”ai craqué, de plus je mange de temps en temps des nouilles japonaise, les fameux “ramens”, c’est donc toujours pratique d’avoir ce genre d’objet.
Un porte savon en forme de dauphin, aucun intérêt si ce n’est qu’il m’en fallait un et que celui ci était le moins moche de la boutique, Il est encore la preuve que les animaux rigolos décorent souvent les objets pas chers au Japon.
Et pour finir, un petit panier à rangement en propylène qui se ventouse ou on veut ou presque et qui est, lui aussi, décoré d’un animal, enfin d’un dessin et d’une forme qui font penser à un ourson ami avec un escargot en tout cas, si c’est pas mignon ça quand même … bon ok c’est un peu moche aussi, mais le but est que ce soit fonctionnel.
Si jamais vous tombez sous le charme d’un de ces produits ou bien des prochaines “choses japonaises” que je vais continué de présenter sur ce blog, vous pouvez toujours me demandé de vous en mettre de côté, je verrais ce que je peux faire.
14 commentsDecouverte du Japon.
Voici diverses photos de choses et d’autres que j’ai vu au Japon pendant le mois qui vient de s’écouler et qui donnent un bon et rapide aperçu de “comment c’est ici” :
Un temple typiquement japonais en plein centre d’Osaka entourée d’immeubles et de centre commerciaux gigantesques. Vous pouvez voir aussi une grande pub pour Asics, société japonaise de chaussures de sport, la ligne jaune en relief sur absolument tous les trottoirs pour aider les malvoyants à se diriger, ce qui fonctionne très bien, ainsi que deux japonaises qui rigolent en marchant.
Une maison plus grosse que la moyenne non loin de chez moi, donc plus éloignée du centre et déjà très proche des premières collines avoisinantes avec bien plus de verdure que dans Osaka.
Un début de couché de soleil dans la brume lointaine (ou bien la pollution de Kobe peut être), photo prise sur les hauteurs derrière mon immeuble où il y a cette zone grillagée et non construite, excepté la ligne de haute tension …
… dont voici justement un pylône en gros plan qui a eu du mal à rentré en entier dans l’objectif de l’appareil photo, plutôt impressionnant, une mini Tour Eiffel dupliquée sur des kilomètres en quelque sorte.
Une porte décorée de lanternes dans Osaka sous laquelle tous les japonais se prenaient en photo un samedi soir. Ce genre de décoration assez typique est tout de même plutôt rare au quotidien.
Une voiture commercialisée uniquement au Japon, la Will Cypha (créé par Toyota) et son style très (trop) particulier, deuxième création de cette sous marque de Toyota après l’étrange citadine à vitre arrière inversée que je n’ai vu qu’une seule fois pour l’instant. Celle ci est assez rare aussi tout comme la nouvelle Will qui elle a un style beaucoup plus réussi, j’en reparlerais surement plus tard si j’arrive à la prendre convenablement en photo.
La démesure japonaise par rapport à la France ne se ressent pas que sur la taille des villes ou des infrastructures, mais aussi sur les pommes. Les deux pommes de droites sont françaises et celle de gauche est locale et de fort bon diamètre. Cela dit c’est bien la seule chose concernant la nourriture qui soit plus gros qu’en France, les autres packaging paraissent souvent bien petit, sauf peut être les canettes de bière qui sont en 35 ou 50 cl et non pas 25 ou 33 comme chez nous (même s’il vendent aussi des toutes petites cannette de 10 cl).
Voici pour finir une publicité dans le métro dont j’ai enfin pu comprendre ce qui était écrit et qui paraissait s’adresser directement à moi. Très poli ces japonais n’est ce pas, ils font des efforts pour parler ma langue, j’ai apprécié le geste ^^.
6 commentsOuzak design.
Je suis depuis un mois déjà en stage dans l’agence Ouzak design créée à Osaka par le designer industriel japonais Kazuo Kawasaki, mon patron donc, que je vais vous présenter.
Né en 1949 à Fukui, il grandit avec pour ambition de devenir écrivain et fait beaucoup de sport, escalade et ski, des activités très proche de la nature en bon japonais qu’il est. Diplomé en design et architecture à l’université de Nagoya, il commence à travailler pour Toshiba dans les années 70, principalement dans le département du matériel audio. Cet emploi dans une si grosse structure lui permet de se faire une expérience dans la production, la vente, les services et de comprendre comment fonctionne le “business” du design.
Suite à un grave accident de la route en 1977 qui, à 28 ans, le privera définitivement de l’usage de ses jambes, il se sent “transformé” et commence à travailler sous son propre nom pour différentes sociétés créant ainsi de nombreux produits issus de recherches expérimentales pour Apple au début des années 90 et devient même le consultant direct de John Sculley, le PDG de l’époque. Il dessine aussi des couteaux de cuisine traditionnels pour “Takefu Knife Village” de Sakaï, des écrans plats et des téléviseurs HD pour la marque Eizo du groupe Nanao (bientôt disponible en Europe), des lunettes pour Masunaga et Italee, ou encore travail sur du mobiliers et des accessoires de la maison. Son produit favoris est tout simplement le fauteuil roulant pliable en titane qu’il a créé … pour lui même en 1989 selon ses propres besoins et qui est en effet très pratique, très bien pensé et même plutôt joli.
Il publie aussi de nombreux ouvrages dédiés au design et commence à multiplier les conférences et les cours en université dés 1982 ainsi que les parutions dans la presse japonaise afin d’expliquer sa vision du design et ses théories, ses recherches et les définitions de vocabulaire qu’il rédige, toujours concernant le design. Selon lui : “The designer must be a witness to the end of industrialism by placing one’s self on the cutting edge of times, foreseeing the future.”
En effet, parallèlement à son travail de designer industriel, il se lance dans la recherche en design médical et élabore plusieurs prototypes de coeurs artificiels dont le dernier vient d’être implanté, il y a quelques semaines à Tokyo, dans une chèvre qui se porte très bien. Toutes ces recherches interdisciplinaires effectuées en très proche relation avec les écoles de médecines lui ont permis de développer des compétences particulières pour un designer et ont fait de lui un Ph.D (docteur en philosophie). Actuellement, il tente de développer plusieurs produits et idées alliant design, médecine et service humanitaire pour ses recherches universitaire ainsi que des lunettes-écran pour Scalar, la dernière folie technologique au Japon, pour ce qui est du design industriel.
Tout son travail est très respecté au Japon et dans le monde entier avec plusieurs consécrations dont un Silver Prize of Design de la part du Japan Design Committee en 1983 pour les couteaux Takefu, le prix d’excellence du International Council of Societies of Industrial Designers (ICSID) en 1992, le International Design Award de la région de Baden en Allemagne en 1993, ainsi que le Silmo d’or en France en l’an 2000 pour une paire de lunette dont chaque verre n’est fixé que par une seule et unique vis.
Une grosse exposition à eu lieu au japon en 2007 intitulée “Artificial heart“, retraçant toute sa carrière et l’ensemble de ses créations, certaines ont d’ailleurs intégrées des musées prestigieux dans le monde entier, au Museum of Modern Art et au Cooper-Hewitt National Design Museum à NewYork, dans les International Design Centers de Stuttgart et de Nagoya, au Seoul Design Center, et au Architectural Museum de Ljubliana, nottament sa chaise roulante “Carma” et une horloge nommée “Hola”.
Une élection le place aussi parmi les 100 japonais les plus importants du moment selon un magazine national très sérieux et en novembre 2008, ses travaux en design médical seront exposés à la cité du design de Saint Etiennes lors des 10 ans de la biennale.
C’est donc dans l’agence de cet éminent personnage, incontournable dans le design japonais mais encore peu connu en France, que je suis en stage. J’avoue que je ne pensais pas qu’il avait autant de notoriété lorsque je l’ai contacté mais je savais que ce n’était pas n’importe qui vu que c’est dans un livre sur le design que je l’ai découvert.
N’hésitez pas à visiter son site web pour plus d’informations.
Voici donc le bâtiment dans lequel je travail, cinq grandes pièces sans étage et un couloir de part en part avec accès handicapé et bien sur plusieurs clim dans chaque pièce. Quand au campus universitaire dans lequel nous sommes situé, c’est comme une ville dans la ville, supérette, restos, librairie, terrasse, terrains de sport, lac, parking, photomaton, poste … Tout y est et c’est bien pratique.
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