Archive for juin, 2008
Bienvenue à Kyoto !
La journée de samedi dernier était réservée à la visite de Kyoto avec des collègues. Kyoto fût la capitale du Japon avant Tokyo de 794 à 1868 et est aujourd’hui encore l’une des plus belle ville du Japon, grâce notamment à de très nombreux temples (environ 2000), à la présence du palais impérial, et de magnifiques jardins “zen”. C’est aussi une ville forte de 1,5 millions d’habitants et capitale de la préfecture du même nom, située à une quarantaine de kilomètres d’Osaka, joignable rapidement en tramway dont l’arrivée se fait dans cette gare …
… et quelle gare : onze étages comprenant un hôtel, des centres commerciaux, moult restaurants et le panorama sur Kyoto, le tout dans un bâtiment ultra-moderne qui fût d’ailleurs très critiqué à sa construction en 1997. C’est la deuxième plus grosse gare du Japon après celle de Nagoya, elle a été dessinée par l’architecte Hiroshi Hara et fait 70 mètres de hauteur pour 470 de largeur. Voici quelques photos de l’intérieur avec un nombre incalculable de marches pour rejoindre le toit du building, la structure découverte assez impressionnante et une passerelle pour traverser le bâtiment au dessus du vide.
Avant de commencer la visite de la ville, nous avons goûté la gastronomie en allant manger dans un restaurant qui propose des spécialités de Kyoto. Voici l’assortiment que j’ai dégusté, c’est bien le mot car c’était très rafiné comme souvent ici. Des beignets de crevette, poisson et légume, une petite soupe de tofu, quelques petits accompagnements locaux au goût très prononcé (dans le petit pot de droite) et des hors d’œuvres dont, de gauche à droite : deux morceaux de sashimi, deux tranches de la “peau de cuisson” issus de la préparation du tofu, une crotte de wasabi, deux succulents petits morceaux d’omelette, un met spongieux dont j’ai oublié la composition mais proche du tofu, un petit bout de porc légèrement caramélisé et une tranchette de veau. Le riz était pour sa part accompagné de microscopiques poissons et présenté à la manière traditionelle, dans son bol de cuisson sur un socle en bois.
Voici maintenant diverses photos de Kyoto, dont la tour située juste en face de la gare et le panorama du haut de cette même gare mais le ciel très sombre et la vitre épaisse qui nous séparait du vide ne m’ont pas aidé à faire de plus belles photos. Vous pouvez aussi voir deux rues typiquement japonaises, l’une très belle et traditionnelle avec dalles au sol et palissades en bois et l’autre plus étroite et commerçantes avec des fils électriques partout. Et pour finir, des arbres japonais et l’un des emblèmes de la ville de Kyoto, le personnage Astro-boy créé à Kyoto comme beaucoup d’autre personnages de manga et qui est aussi populaire que Mickey au Japon.
Et pour finir cette journée, nous sommes allés dans l’équivalent d’un salon de thé pour y déguster des spécialités sucrées Japonaises. J’y ai prit une glace au sésame noir parce que c’est tellement bon tous les midis en sauce sur les carottes et la salade que ça ne pouvait être que bon en glace. Et ce fût en effet très bon surtout accompagné de fruits frais et d’une confiture japonaise dont je ne me souviens plus le nom mais qui est très bonne, je tacherais d’en retrouver. Notez bien la “cuillère fourchette” plus pratique que les baguettes pour ce genre de plat et ce petit jardin intérieur dans une micro cour enclavée dans le salon qui nous a permis de savoir s’il pleuvait ou pas.
D’autres photos de Kyoto viendront bientôt, patience
4 commentsGamba Osaka !
Ce week end a été très chargé pour moi, c’est pourquoi je n’ai pas eu le temps de vous rédiger quoi que ce soit ces deux derniers jours. Mais j’ai eu l’occasion de faire et de voir plein de belles choses et je vais donc maintenant tout vous raconter pendant les jours qui viennent.
Ce dimanche, j’ai donc accompagné un collègue au “Osaka Expo 70′ Stadium” du nord d’Osaka pour y voir jouer l’équipe “Gamba Osaka”, l’un des deux club de la capitale du Kansaï, contre le club de Sapporo, capitale de l’île d’Hokkaïdo tout au nord du Japon. Le ticket ne m’a pas couter trop cher (12 €) car j’ai pu profiter de la carte de fan club de mon collègue.
Il faut savoir que le club Gamba Osaka fut créé en 1991 et avait à l’époque l’un des plus gros stade de football du Japon avec 23000 places, mais que le développement du football au Japon depuis 1995 puis l’organisation de la coupe du monde de 2002 avec la Corée du sud a permis la construction de stades plus grand. Celui dans lequel j’ai été n’est donc plus très important et un projet de construction d’un nouveau stade juste à coté de l’actuel existe. Ce stade est d’ailleurs très proche de mon boulot, je passe devant tous les jours en Monorail puisqu’il est a une station de celle où je descend.
Le club Gamba Osaka a toujours joué dans la J-league (équivalent de notre ligue 1) et a été champion du Japon en 2005 et vainqueur de la coupe du Japon en 2007, c’est donc l’un des trois plus grand club du pays. “Gamba” tiré du mot japonais “gambaru” signifie “donner le maximum, ne pas lâcher, tenir bon” et les sponsors sont les principales entreprises d’Osaka, Panasonic du groupe Matsushita qui a créé le club et Suntory, la bière et autres soft drinks originaire d’Osaka. La mascotte du club est le Gamba-boy, petit personnage assez manga avec de grands cheveux bleu coiffés en pics et un maillot du club, il est souvent représenté avec les bras montrant sa force et un modèle vivant se promène dans le stade avant et après le match comme aux États-Unis, chose qui n’est pas courrante en Europe, on a pas le même sens des mascottes je pense. Du coup j’ai craqué et à la mi-temps je me suis offert une petite réplique qui s’accroche au portable, c’est tellement tendance ici, je me sens bien moins touriste maintenant que j’ai un gadget qui pendouille à mon téléphone, ce que mon collègue à aussi fait d’ailleurs, ça lui en fait un de plus.
Même si je suis loin d’être un grand connaisseur du football, j’ai toujours essayé de m’y intéresser de loin en suivant l’actualité des championnats, des coupes internationales et en allant au stade d’abord au Havre étant petit pour voir J.P.Papin, puis à Valenciennes en 2007 et à Lens en janvier de cette année. Je peux donc dire que le match était de très bonne qualité avec un jeu très offensif de la part de chaque équipe. On m’avait dit que Osaka avait un jeu spectaculaire fait de nombreuses passes et d’attaque permanente, je n’ai pas été déçu. Ils ont dominé le match pratiquement tout le temps sauf quelques minutes de relâchement en deuxième période qui leur ont couté un but. Les Gamba Osaka étant actuellement 4e du championnat et les Consadole Sapporo 17e, avant dernier et jeune promu en ligue 1, il était logique que le match soit à la faveur d’Osaka ce soir là, mais la confrontation fût tout de même jolie et les supporter très en forme. Les chants ont des airs très proches de ceux entonnés en Europe et les rythme de batterie sont aussi très semblable, seule les paroles changent et deviennent incompréhensibles mais ça reste plutôt jolie à entendre. Voici les supporters d’Osaka en bleu qui jouaient bien sur à domicile et les supporters de Sapporo en Rouge qui avaient toute la tribune opposée à la notre de réservée. En tout nous étions environ 14500 dans le stade ce soir là.
A la mi-temps j’ai suivi la tradition de mal se nourrir comme dans tous les stades du monde, sauf que la fritte-fricadelle est restée introuvable et que donc contrairement au Nord-Pas-de-Calais, j’ai mangé une spécialité d’Osaka nommée Okonomiyaki. C’est un plat typique du Kansaï, créé à Osaka, qui est composé d’un mélange d’œuf et de choux cuit sur une plaque auquel on rajoute ensuite des morceaux de bœuf et des bouts de fruit de mer. Cette sorte de crêpe est délicieuse, comme bien souvent tout ce qui est préparé à base d’œuf, et est consommable rapidement et facilement avec des baguettes. Par contre, ce qui ne change pas avec le Nord de la France, c’est la bière pression lowcost en gobelet qui permet de se rincer le gosier entre les deux mi-temps.
La deuxième mi-temps a été identique à la première : du beau jeux et deux but marqués par Osaka contre un pour Sapporo. Le score a donc été porté à 4-2 et c’est une victoire de Gamba Osaka qui a couronnée la soirée. Les joueurs, très proche de leur public, ont fait le tour du stade accompagné de la mascotte du club ainsi que, chose rare, de la mascotte symbole de la ville d’Osaka que je n’avais encore jamais vu, j’essayerais de me renseigner un peu mieux à ce sujet.
Et voici donc le collègue fan de Gamba Osaka qui m’a emmené voir ce match et que je remercie beaucoup, il s’appelle Nakamura et ne travaille pas pour Ouzak design car il est étudiant du PID de Kazuo Kawasaki dans le même bâtiment que moi. Deux autres de ses amis fort cool aussi étaient présents au match. On se marre bien ensemble, il a le même age que moi, habite prêt du circuit de Suzuka dans la préfecture de Mie et m’a aussi raccompagné à moto non loin de chez moi puis donné rendez-vous pour le match du 26 juillet … sans faute !
11 commentsJournée meeting.
Vous devez vous en douter, si j’ai repassé une chemise hier, c’est qu’il y a une bonne raison. En effet, aujourd’hui était une journée de “meeting” puisque le projet sur lequel je travaille depuis environ trois semaines était présenté par le professeur Kazuo Kawasaki aux membres de l’entreprise concerné en ma présence et celle de mes deux collègues.
Compte tenu de l’invalidité de notre “boss”, cela c’est déroulé pendant toute l’après midi dans le building où il habite, la Apple Tower d’Osaka, dans la salle de réunion au deuxième étage. Puis suite à ce meeting, nous sommes monté dans son appartement du 32ème et dernier étage de la tour afin de prendre un café glacé et discuter Boulot, France, et Japon.
C’était la deuxième fois que je passais une soirée dans son appartement remplis d’objets icônes du célèbre designer japonais Shiro Kuramata comme son fauteuil métallique How Hight The Moon ou encore sa très belle lampe K-series, mais aussi équipé de chaises Starck et de matériel Bang & Olufsen, sans parler des propres créations de Kazuo Kawazaki himself. Mais ce qui est aussi très interessant dans cet immeuble, c’est la vue que l’on peut avoir sur Osaka dont voici une photo faite dans le couloir juste avant de repartir. Vous pouvez y voir le centre ville et toutes ses lumières, un échangeur routier sur deux étages, de l’urbanisme à perte de vu, Osaka quoi…
6 commentsJe repasse par là.
Il a bien fallut que je me rende à l’évidence : c’est anormal d’imaginer ne pas repasser mes chemises dans un pays aussi rempli d’électronique. Après avoir fait une machine sans encombre il y a dix jours, je me suis donc rendu dans un “hypermarché” de l’électroménager au retour du boulot afin de voir ce qu’ils proposent comme choix en fer à repasser. Je dit “hypermarché” car ici les boutiques de produit hi-tech son plus grandes que les supermarchés de produits consommables classiques où je fais mes courses. Ceux ci sont bien plus petit que nos grandes surfaces en France mais ont tout de même la taille qu’il faut.
Je passe donc devant les nombreux rayons de téléphones portables, de téléviseur et autre matériel Hi-Fi et monte à l’étage des appareils domestiques. Je traverse à nouveau beaucoup de rayons de climatiseurs, d’aspirateur et de machines à laver avant d’arrivé aux fers à repasser. Et là bien sur il y le choix entre toutes les grandes marques nationales dont justement National (Panasonic), mais aussi Sanyo, Toshiba, Hitachi, Mitsubishi et même T-fal, léger plagiat de notre Téfal Français je pense. Parmis tous ces fers, une gamme de prix allant de 1500 ¥ (9 €) à 10000 ¥ (60 €), toutes les tailles, du fer avec grosse base de vapeur à celui qui tiens presque dans la poche, et tous les styles : jolie, moche, blanc, coloré, diforme, équilibré …
J’ai donc choisi un compromis intéressant entre bas prix et qualité correcte (au touché du moins) avec un soupçon de design.
Le voici donc, vert clair et blanc, de marque “mi” pour moins de 18 €. Pourquoi je l’ai choisi lui plutôt que les 40 autres ? Hé bien parce qu’il est petit et que certaines idées mon attirées, à commencé par sa poignée rabatable qui le rend compact et facilement transportable puis par son look classique mais bien dessiné et sa facilité d’utilisation avec un seul bouton de réglage.
Voici son autre idée intéressante, dont je ne me suis rendu compte qu’après l’avoir acheté car le modèle d’exposition n’était pas “ouvrable”, son réservoir d’eau est disposé dans le manche, celui là même qui se rabat. Il est donc plus original que tous les autres du rayon et c’est bien ce qui m’a plus même si ça reste un produit que personne n’aime utiliser … surtout quand, comme moi, on est pas équipé d’une table à repasser, ce qui m’a obligé de recourir une fois de plus au système “D-D”, en bon Designer-Débrouillard, et voilà comment je m’y suis prit : le tiroir en bois du bureau retourné sur le lit et enveloppé de ma serviette de bain. Pas tip-top mais ça marche, voilà donc comment remplacer sa mère à moindre frais. ^^
8 commentsIkuradeska ? (cçc)
Qui dit voyage hors d’Europe dit forcement nouvelle monnaie, et en bon numismate que je suis, c’est un sujet qui m’intéresse beaucoup. Pour le Japon vous êtes surement au courant qu’il s’agit du Yen (¥) et que c’est l’une des monnaie les plus importantes au monde en raison de son rang de deuxième puissance économique. Le Japon a aussi la particularité pour un pays développé d’être un très gros utilisateur d’argent liquide malgré qu’un Yen n’ait qu’une valeur d’environ 6 centimes d’Euro et que les prix s’affichent donc en centaine de Yens pour les produits les moins cher. Il est en effet assez rare de pouvoir payer par carte de crédit dans les boutiques, même avec une carte locale, et il y a souvent une petite file d’attente devant les distributeurs avant de pouvoir obtenir ce genre de billet :
Voici les billets de banque de 1000, 5000 et 10000 ¥. Celui de 10000 ¥ représente Fukuzawa Yukichi (1835-1901), un penseur dont les parutions eurent beaucoup de succès suite à ses voyages aux USA en 1860 et en Europe en 1862. Sur celui de 5000 ¥ figure l’écrivaine Ichiyo Higuchi (1872-1896) qui laissa plusieurs romans très appréciés au Japon malgré son décès prématuré à 24 ans et une vie très difficile. Et sur le billet de 1000 ¥, c’est le médecin Noguchi Hideyo (1876-1928) qui apparait, découvreur notamment de l’agent pathogène de la maladie de la syphilis en 1911 et tué par la fièvre jaune alors qu’il tentait de trouver un moyen de la combattre.
Voici maintenant les versos, il manque malheureusement le billet de 2000 ¥ qui est parait il très rare car apparu plus tardivement et que je n’ai pas encore vu passer entre mes mains. Vous pouvez voir le fameux mont Fuji sur le billet de 1000 ¥ ainsi qu’un phénix sur celui de 10000 ¥, symbole du temple Byodo-in près de Kyoto.
Les pièces maintenant, très différentes les unes des autres par la forme et par la couleur. La 50 ¥ et la 5 ¥ sont trouées, la 5 ¥ n’a d’ailleur pas de chiffre écrit sur ses faces, ce qui m’obligea bien sur à demander à quelqu’un la somme qu’elle vallait, la 500 ¥ est assez volumineuse et toute utilisent une police de chiffre différente. La pièce de 1 ¥ est intéressante car elle a un rayon d’exactement un centimètre pour un poids d’un gramme, elle est donc faite dans un alliage léger. Au dos vous pouvez voir qu’elle ont toutes des végétaux de gravé excepté la pièce de 10 ¥ qui affiche fièrement le temple de Byodo-in d’où vient le phénix des billets de 10000 ¥.
Et un grand merci à ma tante Christine pour ses petits cours accélérés de Japonais qui m’ont permis de me “débrouiller” à mon arrivée et de trouver un titre local à cet article : Ikuradeska = Combien ça coûte, comme l’émission avec Pernaud ^^
Apéro kudasaï (svp).
Beaucoup de personnes me posent souvent les questions : “et qu’est ce que tu manges donc ?” ou bien “t’en as pas marre du riz ?”
Alors évidement, en bon Français, j’ai bien l’intention de vous présenter de temps en temps quelques spécialités culinaires japonaises classiques et parfois gastronomiques. Mais pour commencer un repas, il y a une règle au Japon qui est identique à la France : apéro obligatoire. C’est pourquoi je vais vous montrer quelques mises en bouches japonaises salées.
Voici à quoi ressemblent les chips japonaises, à des rectangles froissé et très croustillant. Celles ci étaient au bacon et plutôt bonne.
Voici maintenant un assortiment de plusieurs biscuits apéro japonais assez typiques, on peut y trouver des petits pois frit, des mini poissons entier séchés, des noisettes enrobées de croquant et d’autres petites choses fort sympathiques. Ceci est la contenance d’un petit sachet, ils sont vendu par 8 dans un plus grand packaging, comme c’est très souvent le cas au Japon.
Quelque chose qui pourrait très bien existé en France mais que je n’ai jamais vu sous cette forme, des marrons secs. Ils s’en vend beaucoup grillé dans les rues passagères du centre ville mais en sachet pour l’apéro c’est une bonne idée qui change des classiques biscuits croustillants. En plus ils ont l’air heureux, voyez comme ils sourient.
Un des mes grignotage favoris, ces petits biscuits en forme de banane de deux centimètres légèrement piquant, souvent vendus mélangé à des cacahouètes pour adoucir et dont je n’ai aucune idée de ce avec quoi c’est fait. Mais ça ne m’empêche pas de trouver ça très bon, surtout accompagné d’une bonne bière fraîche comme c’est conseillé au dos.
Et pour finir voici une très bonne “suggestion de présentation” pour un apéro réussi, avec d’autres petits biscuits très bons que vous pouvez voir sur la taille originale de la photo en zoomant. A noter que la Clear-Asahi est la même canette que celle de la première photo de ce blog puisque je n’en ai acheté qu’une seule pour l’instant, ayant préféré varier mes choix de bières, la veinarde.
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