Archive for septembre, 2008
Seb à Osaka-mas-mashta !
Comme il l’avait promis, il est venu me rendre visite au Japon, je veux parler de mon cousin, Sébastien, pilote chez Air France, qui est donc venu “dans le cadre de son travail”. Arrivé ce lundi soir, nous sommes allés au resto avec quelques collègues pour manger un “shabu-shabu”, de la viande coupée très fine que l’on trempe dans de l’eau bouillante pour la faire cuire à la manière d’une fondue avant d’aller boire le Bordeaux qu’il a ramené de France chez Shimzu.
Le lendemain, après une nuit plus ou moins tranquille, et parce que j’ai pu prendre mon mardi après midi puisque j’ai été travaillé tout le week end, nous avons pu aller visiter Osaka, sous la pluie (battante malheureusement…), mais le Château est quand même bien chouette, malgré l’humidité très ambiante !
Nous avons ensuite rejoint le quartier sud de Namba. Nous en avons profité pour tester les fameux Pachinko, ces jeux de billes qui font fureur au japon, où tout le monde joue dans un bruit infernal et sans aucun but précis, du moins pour nous français, mais c’est amusant quand même.
Pour finir nous avons été dans LA rue des restaurant à Osaka, Dotombori, pour y manger un bon Okonomiyaki accompagné d’une succulente “bi-rou”, mais hélas, ma batterie a rendue l’âme, je n’ai pu prendre que deux photos, une de Namba sous la pluie et une de Dotombori.
2 commentsS’il n’en restait que deux…
… ce serais ces deux là. Hé oui, en une journée samedi dernier et à la demande de Kazuo Kawasaki qui voulait que je finisse ma visite du Japon par ces endroits célébrissimes, nous avons été à Miyajima et Hiroshima avec quelques collègues. Nous avons donc loué une voiture et parcouru les 300 km qui séparent Osaka de ces deux lieux, sans oublier de manger un bon Onomichi ramen dans un très grand bol sur une aire de repos.
Nous avons tout d’abord visité le “Shrine” de Miyajima, sanctuaire shintoïste dont la construction sur pilotis à débuté il y a 800 ans. Cet endroits est surtout célèbre grâce à son “torii flottant”, la porte représentant l’entrée d’un shrine, qui ici à les pieds dans l’eau. C’est unique et très joli, c’est même considéré parmi les trois vues les plus célèbres du Japon.
Voici donc quelques photos en vrac de la visite de ce sanctuaire aux couleurs orangées et bien sur entièrement construit en bois.
La pagode de Miyajima, sublime tour à cinq étages construite en 1407.
Une des particularité de cette île, ce sont les nombreuses petites biches en totale liberté qui n’hésitent pas a essayer de manger les vêtements des passants.
Et comme cette année 2008 est celle des 150 ans des relations franco-japonaises, le Mont-Saint-Michel normand et le torii de Miyajima sont à l’honneur sur les affiches commémorant cet anniversaire.
Ensuite nous sommes allez non loin de là dans le centre d’Hiroshima afin de voir cette ville tristement célèbre et de visiter son fameux mémorial pour la paix, voir la flamme qui ne s’éteindra que lorsqu’il n’y aura plus une seule arme nucléaire sur la terre et apercevoir le château d’Hiroshima reconstruit en béton armé après l’explosion.
Mais le plus impressionnant est sans conteste le “Dôme de la bombe A” ce bâtiment situé très proche de l’épicentre de l’explosion et qui a résisté au point d’être encore debout de nos jours, sans avoir subi de modification en guise de témoignage.
Puis pour le retour, nous avons de nouveau mangé sur l’autoroute, j’ai pris un Chiken namban, de très bon morceaux de poulet enrobés d’une délicieuse friture que je ne connaissait pas. La soupe miso accompagne le tout, c’est extrêmement populaire dans tout le Japon malgrè cette texture très étrange.
Et pour finir, je n’oublierais pas de remercier les protagonistes de ce samedi passionnant, la secrétaire de l’agence Hitomi, mon collègue Ôshima et les deux étudiants du PID Funayama à ma gauche et Nakamura qui se fait une fois de plus remarquer.
4 commentsSpeed shape saison 2.
Si vous n’avez pas lu le premier épisode, je vous conseil vivement de cliquer sur ce lien afin de ne pas voir la fin avant le début, ce serait quand même dommage.
J’en étais donc à vous montrer toutes les recherches de “speed shape” et le développement qui s’en est suivi, nous pouvons donc maintenant passer à la finition. Pour avoir un meilleur aperçu de ce que rendra l’objet une fois terminé, on fait des roughs à l’aide de marqueurs, les fameux Copic Japonais bien sur.
Ces rendus les plus réalistes possibles sont généralement mis en valeur par des fonds dynamiques dont les designers Japonais sont toujours friands, bien qu’en Europe ça commence vraiment à disparaître.
Mais la perfection des contours d’une forme ne peut être atteinte que grâce à des plans techniques en deux dimensions d’une précision maximale.
Et lorsque tout ça est terminé, on peut enfin attaquer la maquette de cette “speed shape”, d’abord en taillant la forme au papier de verre directement dans un bloc de mousse, puis ensuite en enduisant de mastic cette mousse et en ponçant de nouveau pendant des jours entiers afin d’avoir une surface parfaite. On bouche les trous avec une sorte de pâte grise qui durcit, on re-ponce et après une couche de “surfacer” la maquette est prête à être peinte.
Le dernier travail consiste à prendre les plus belles photos possible du résultat avec de chouettes effets de lumière et un environnement neutre. J’ai choisi de peindre ma “speed shape” dans un violet brillant aux reflets rosés, c’est original et très réussi m’a t on dit.
Mais comme j’aime bien ma “speed shape”, j’ai voulu lui donner un nom et lui créer un logo, elle s’appelle donc “Kuitsuku”, adaptation de l’anglais “Quick” traduit en katakana, ces petits idéogrammes qui servent à écrire en Japonais un mot d’origine étrangère en se basant uniquement sur les sons des syllabes.
8 commentsSo fast !
Au Japon, les cursus d’études en design automobile incluent toujours un projet de “speed shape”. C’est un travail individuel qui permet au designer de créer une forme basique en lui donnant un fort aspect de vitesse, selon sa propre vision du dynamisme et de réaliser ensuite cette forme en volume afin de ressentir réellement et avec précision les lignes et les surfaces qu’il a voulu exprimer. J’ai eu la chance de pouvoir expérimenter ce travail en compagnie de deux autres étudiants du PID de Kazuo Kawasaki, c’était vraiment passionnant et complètement différent de ce que j’ai pu apprendre à l’ISD, une très bonne expérience visiblement incontournable pour chercher un emploi dans le design au Japon. Ce projet m’a occupé pendant tout le mois d’août, et j’ai maintenant décidé de vous faire partager tout ça par étapes afin de vous montrer toute les phases par lesquelles on doit passer avant d’arriver au résultat final. Commençons donc d’abord par la traditionnelle phase de recherche qui n’a pas vraiment de direction précise, il faut essayer plusieurs idées, explorer de nombreuses voies pour pouvoir tomber sur quelque chose d’intéressant puis développer ensuite les idées retenues. Un maximum de dessins pour un maximum d’idées différentes dont voici une petite sélection.
Après toutes ces recherches, c’est finalement ce dessin qui a le plus retenu l’attention des autres membres de l’agence mais aussi de moi même, j’ai donc décider de développer ce croquis.
Cette forme assez complexe à la base fût donc simplifiée tout en conservant l’asymétrie et l’avant dédoublé qui se rejoint à l’arrière puisque ces deux idées étaient les plus originales et appuyaient le dynamisme de cette “speed shape”.
Puis pour finir, il a fallu fignoler le choix des lignes, des surfaces et des volumes en prévision de la suite du projet.
La suite demain si j’ai le temps parce que en ce moment les journées sont chargées, la fin approche et ça se sent !
5 commentsToyota Will = design du futur ?
Il y a une petite dizaine d’année, Toyota s’est rendu compte de son absence sur le marché des voitures citadines au design fort et novateur. Pour attaquer ce type de catégorie sans risquer de nuire à son image en cas d’échec, une marque a donc été créée avec un nom futuriste : Will. En effet le but était de commercialiser des bases et des moteurs Toyota habillés d’une carrosserie au style toujours créatif, unique et avant-gardiste, en un mot faire du jamais vu dans le design automobile. La première tentative est donc très étrange, on aime ou on déteste, personne ne peut rester indifférent à la vue de cette auto nommé “Will Vi” qui a une vitre arrière incurvée façon Citroën Ami 6, une découpe des portières massacrée ou encore des surfaces simples marquées par des arrêtes franches. C’est sorti il y a 10 ans, ça nous parait maintenant un peu dépassé mais en se remettant dans le contexte et en se disant que ça choque toujours autant de nos jours on peux se dire que Toyota a réussi son paris, cependant les ventes n’ont pas vraiment été à la hauteur de ce style si particulier.
Qu’à cela ne tienne, Toyota dota la jeune marque Will d’un second modèle en 2001 qui changea radicalement de style au point de devenir une référence qui inspirera d’autres grand constructeurs de l’époque comme Opel ou Renault. Cette “Will Vs” adopte une ligne très sportive, des lignes marqués et dynamiques tant sur les ailes qu’au milieu, des vitres petites et profilées et des surfaces simples qui courent de l’avant vers l’arrière sans interruption. Les designers l’ont d’ailleurs avoué, leur inspiration principale était le furtif et surfacique avion de chasse américain F-117. Cette fois, la réussite du design était flagrante et cette voiture que j’adore a séduit de nombreux fans au Japon, seul pays où les Wills sont commercialisées. Malgré son succès, ce modèle ne fût produit que jusqu’en 2004 et ne sera pas remplacé, seulement 4000 “Will Vs” sont sortie des chaînes de montage, c’est donc une rareté dont les quelques propriétaires sont fier d’utiliser au quotidien.
Puis après ce glorieux épisode de design made by Toyota (comme quoi quand on veut on peux) un troisième modèle apparu, lui aussi unique et différent de ses prédécesseurs. Il s’agit de la “Will Cypha” avec ses grands passages de roues bien galbés, ses phares avant verticaux et ses roues qui paraissent toutes petites. Je pense que le constat est exactement le même que pour la “Will Vi”, soit vous la voulez soit vous vomissez mais avouez que l’originalité est au rendez-vous et que quand on croise ça dans la rue, on est sur et certain d’être au Japon. Serais ce donc le pays où rien n’est impossible ?
4 commentsEt une Kirin pour ChoiZ.
Puisque aujourd’hui c’est l’anniversaire de ChoiZ mais que je ne peux pas trinquer avec lui, je me suis dit qu’il fallait lui dédier un article sur une célèbre bière Japonaise, la Kirin. Comme je l’ai fait pour la Suntory, j’ai testé toutes les Kirin qui sont actuellement dans le commerce, et il y en a un sacré nombre, et toutes différentes. En tout cas je pense que vous l’aurez deviné, l’emblème de Kirin est une sorte de dragon stylisé qui s’affiche fièrement sur toute les canettes.
Toujours pareil, j’ai essayé de les classer de gauche à droite par ordre logique de la moins chère et moins bonne à celle qui sont pleines de bon malt et donc surtaxées. Passons donc sur les “green label”, “Zero” (3% d’alcool) et la “Alpha” bleu un peu plus forte mais tout aussi bas de gamme pour arriver au bon rapport qualité-prix de la “Sparkling Hop” assez peu diffusée et surtout des “Nodogoshi” au graphisme de pression et “Tanrei” qui signifie “good time” en vieux Japonais m’a t’on expliqué. Ces deux Kirin sont très faciles à trouver et se laissent boire tranquillement à l’apéro. Ensuite la “Kirin original” et la “Lager beer” sont sans réel intérêt et plus chère, mais les deux autres qui suivent sont très cool. Celle qui est colorée est la bière d’automne qui vient donc tout juste de sortir et qui ne durera qu’un certain temps, elle est bonne et la canette est plutôt jolie je trouve. C’est une tradition, Kirin la sort tous les ans, et elle est à 6% d’alcool comme la Kirin “Enjuku” qui a bon goût. Les deux dernières sont sans doute les vrais de vrais Kirin, la “Classic” et la “The Gold” qui semble reprendre la recette originale de Kirin pour fêter le centenaire de la marque qui est née en 1907. Tout ça est donc bien varié, mais la canette de la Kirin “Sparkling Hop” à une petite caractéristique intéressante, elle présente une structure en triangle en son milieu comme le fond aussi quelques autre marques de boissons, superbe.
Mais le Must avec un grand “M” en ce qui concerne la bière au Japon, c’est quand même les stands qui vendent de la pression dans la rue ou dans les endroits très passagers des centres commerciaux, très pratique pour boire un bon petit coup vite fait pour pas trop cher. Par contre, la seule Kirin qu’on trouve en France, la “Ichiban” qui signifie “la moins chère” reste introuvable au Japon, étrange.
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