juin 13
1ère journée au Japon.
Continuons le flash back commencé hier dont voici la première vision que j’ai eu du Japon, au petit matin par la fenêtre de l’avion après avoir survolé la France, l’Allemagne, la Pologne, la Biélorussie, la Russie la Mongolie, la Chine et la Corée du sud (bizarrement l’avion a bifurqué vers le sud pour contourner la Corée du nord ^^).
Suite à mon atterrissage sur l’aéroport KIX et après avoir donc prit le monorail et montré patte blanche à la douane, j’ai été dans l’énorme terminal pour louer un téléphone portable local de marque Sanyo, entreprise originaire d’Osaka bien sur. (mon numéro : 003300818067126317). Pour info les sms ne marchent pas au Japon mais sont remplacé par des emails, bien plus pratiques finalement. (mon email de portable : dd-7060/08067126317@ezweb.ne.jp)
J’ai aussi été prendre des plans d’Osaka, de quoi me désaltérer enfin après le vol dans un des très nombreux distributeurs automatiques de boissons et acheter un ticket de “bus limousine”, un car qui m’a emmené de l’aéroport jusqu’à la ville d’Osaka par le fameux et interminable pont dont voici une photo de “dessus”.
Après environ une heure de trajet, à traverser uniquement des zones urbaines et industrielles en longeant la côte, j’arrive dans Osaka et je prend un taxi pour me rendre à l’agence de location de mon appartement. Bien sur on me sert un thé vert et on discute contrat dans ce qui peut ressembler à de l’anglais si on se concentre bien. Il faut savoir que il était 11h00 au Japon mais que pour moi il était plutôt 6h00 du matin et que j’ai très mal dormi dans l’avion et assez peu la nuit d’avant pour cause de bagage, mais comme on a eu beaucoup de cours de nuit blanche à l’ISD j’ai plutôt l’habitude heureusement, mais j’ai donc passé la journée un peu la tête dans le riz (car ya pas de pâté là bas).
Suite à ça, l’assistante m’emmena en métro jusqu’à l’appartement qui est tout au nord de l’agglomération dans la ville de Suita et m’expliqua comment acheter un ticket et une pass-card. Elle peina d’ailleurs à repérer l’immeuble, car en effet, le dénivelé est un peu étrange à cet endroit là, et lorsqu’on arrive enfin à l’appartement, je me rend compte qu’il est totalement vide d’accessoire et qu’il va donc falloir passer la journée à m’équiper, ne serais ce que pour pouvoir manger. On me montre donc où est la supérette la plus proche et je me lance ainsi dans mes premières courses japonaises. En revenant à l’appartement et après avoir discuté à un feux rouge pour pour piéton avec un américain de Chicago parlant le japonais, le couple responsables de l’immeuble m’attendait pour me prêter drap et couette (ouf) et m’expliqua en voyant mes courses et avec l’aide en traduction de l’américain de m’emmener en voiture dans un magasin ou tout est à 100 Yen (0,60 Euros), concept récent mais très à la mode maintenant au Japon, afin que je puisse m’équiper pour pas cher et cela pas très loin de chez moi.
Une petite parenthèse s’impose pour parler de leur voiture assez folklorique je doit dire, un petit cube comme on n’en vois qu’au Japon et dont l’intérieur était totalement remplis de gadgets tous plus inutiles les uns que les autres ainsi que de peluches ou figurines en tout genre : 15 fois pire que dans ma Saxo ! D’ailleurs tout cela paraissait très instable, surtout vu la conduite très sur-régime du chauffeur, mais pourtant à ma grande surprise, rien n’est tombé pendant les quelques minutes de route. C’est là qu’est toute “l’intelligence supérieure” qu’on ressent au Japon par rapport à l’Europe, beaucoup de petites choses sont plus simples ou mieux pensées sans que cela ne soit révolutionnaire pour autant, sauf que dans le cas de cette voiture, cette intelligence concernant la stabilité des “bidules” ne servait pas à grand chose.
Lorsqu’on arrive au magasin à 100 Yen, on se gare sur le parking et on rentre dans une boutique ne vendant que des costume-cravate, je me pose quelques questions, puis on monte un escalier et je me rend compte que les trois étage au dessus sont dédiés à la vie pas chère, on me tend une casserole en me montrant une pièce de 100 Yen et je comprend enfin que toute cette camelote est vendu à 60 centime d’euro l’unité. Après avoir tout visité, je constate qu’il n’y a pas que de la camelote finalement et que, malgré les bas prix, la qualité certes basique est quand même au rendez vous, encore un bon coup de la “Japan intelligence corporation” surement, ça à beau ne pas être cher, c’est quand même bien souvent du solide avec une (petite) recherche d’esthétique. En tout cas, pour des accessoires de première nécessité, c’est vraiment le bon plan. Ensuite je rentre chez moi pour passer enfin quelques heures tranquille et manger quelque chose de local fraichement acheté, ce qui ne m’a pas fait de mal après cette première journée assez mouvementée mais tout de même bien plaisante.
6 commentsjuin 12
11000 km de périple.
Petit retour d’un mois en arrière pour vous raconter le début de mon séjour japonais. Je suis parti de Roissy le 8 mai après une nuit de préparatifs et un sac bien rempli avec une escale prévue à Frankfurt, compagnie Allemande oblige (désolé Seb, Air France n’est pas encore de mon standing). Ensuite bien sur le vrai trajet a commencé, très agréable, repas allemand ou japonais au choix, bières allemandes, vins français et cognac en digestif pour ne pas trop me dépayser, avec un petit déjeuner avant l’arrivée, vol sans encombre coté fenêtre, “ya une belle vu de la haut”. J’ai beaucoup apprécié le petit écran de contrôle donnant des informations en temps réel sur l’avion et sa position, très fun de suivre ça, dire qu’il y en a dont c’est le métier…
Il faut donc lire : plus de 1000 km/h à presque 12 km d’altitude, la température extérieure est de -47° Celsius, il reste plus de 8000km avant Osaka soit 9 heures et demi de vol, l’heure local est de 23h00. Bon voyage…
Je suis donc arrivé au petit matin à Osaka, en atterrissant sur l’aéroport international du Kansaï (KIX), situé tout de même à 35 km de la ville d’Osaka. Cet aéroport est d’ailleurs assez remarquable de par ses caractéristiques, un terminal de 1,7 km de long, ce qui en fait le plus long bâtiment du monde, (avec un monorail qui relis ses extrémités), premier aéroport japonais à fonctionner 24h sur 24, le projet a duré 20 ans de conception et 3 ans de travaux et était devenu à l’époque l’ouvrage de construction le plus cher de l’histoire humaine (15 milliards de Dollars), il entra en service en 1994 et subi sans aucun dommage le séisme de Kobe un an plus tard alors qu’il était situé à environ 20 km seulement de l’épicentre, Kobe étant plein nord et Osaka au nord-est sur cette image satellite.
Cet aéroport hors norme est relié à la terre ferme par un pont de 3750 mètres, soit l’un des plus long du monde, et est aussi équipé d’un système de climatisation révolutionnaire utilisant l’architecture du bâtiment pour pulser de l’air frais sur toute sa longueur. Il a été primé parmi les 10 « Civil Engineering Monument of the Millennium », décernés par la Société Américaine des Ingénieurs Civils en 2001.
Les photos de ce blog sont généralement cliquables si vous désirez les agrandir.
Les images et les informations de cet article sont tirées de Wikipédia : Aéroport international du Kansai , n’hésitez pas à lire ce lien en entier pour en savoir plus.
7 commentsjuin 11
Ouzak design.
Je suis depuis un mois déjà en stage dans l’agence Ouzak design créée à Osaka par le designer industriel japonais Kazuo Kawasaki, mon patron donc, que je vais vous présenter.
Né en 1949 à Fukui, il grandit avec pour ambition de devenir écrivain et fait beaucoup de sport, escalade et ski, des activités très proche de la nature en bon japonais qu’il est. Diplomé en design et architecture à l’université de Nagoya, il commence à travailler pour Toshiba dans les années 70, principalement dans le département du matériel audio. Cet emploi dans une si grosse structure lui permet de se faire une expérience dans la production, la vente, les services et de comprendre comment fonctionne le “business” du design.
Suite à un grave accident de la route en 1977 qui, à 28 ans, le privera définitivement de l’usage de ses jambes, il se sent “transformé” et commence à travailler sous son propre nom pour différentes sociétés créant ainsi de nombreux produits issus de recherches expérimentales pour Apple au début des années 90 et devient même le consultant direct de John Sculley, le PDG de l’époque. Il dessine aussi des couteaux de cuisine traditionnels pour “Takefu Knife Village” de Sakaï, des écrans plats et des téléviseurs HD pour la marque Eizo du groupe Nanao (bientôt disponible en Europe), des lunettes pour Masunaga et Italee, ou encore travail sur du mobiliers et des accessoires de la maison. Son produit favoris est tout simplement le fauteuil roulant pliable en titane qu’il a créé … pour lui même en 1989 selon ses propres besoins et qui est en effet très pratique, très bien pensé et même plutôt joli.
Il publie aussi de nombreux ouvrages dédiés au design et commence à multiplier les conférences et les cours en université dés 1982 ainsi que les parutions dans la presse japonaise afin d’expliquer sa vision du design et ses théories, ses recherches et les définitions de vocabulaire qu’il rédige, toujours concernant le design. Selon lui : “The designer must be a witness to the end of industrialism by placing one’s self on the cutting edge of times, foreseeing the future.”
En effet, parallèlement à son travail de designer industriel, il se lance dans la recherche en design médical et élabore plusieurs prototypes de coeurs artificiels dont le dernier vient d’être implanté, il y a quelques semaines à Tokyo, dans une chèvre qui se porte très bien. Toutes ces recherches interdisciplinaires effectuées en très proche relation avec les écoles de médecines lui ont permis de développer des compétences particulières pour un designer et ont fait de lui un Ph.D (docteur en philosophie). Actuellement, il tente de développer plusieurs produits et idées alliant design, médecine et service humanitaire pour ses recherches universitaire ainsi que des lunettes-écran pour Scalar, la dernière folie technologique au Japon, pour ce qui est du design industriel.
Tout son travail est très respecté au Japon et dans le monde entier avec plusieurs consécrations dont un Silver Prize of Design de la part du Japan Design Committee en 1983 pour les couteaux Takefu, le prix d’excellence du International Council of Societies of Industrial Designers (ICSID) en 1992, le International Design Award de la région de Baden en Allemagne en 1993, ainsi que le Silmo d’or en France en l’an 2000 pour une paire de lunette dont chaque verre n’est fixé que par une seule et unique vis.
Une grosse exposition à eu lieu au japon en 2007 intitulée “Artificial heart“, retraçant toute sa carrière et l’ensemble de ses créations, certaines ont d’ailleurs intégrées des musées prestigieux dans le monde entier, au Museum of Modern Art et au Cooper-Hewitt National Design Museum à NewYork, dans les International Design Centers de Stuttgart et de Nagoya, au Seoul Design Center, et au Architectural Museum de Ljubliana, nottament sa chaise roulante “Carma” et une horloge nommée “Hola”.
Une élection le place aussi parmi les 100 japonais les plus importants du moment selon un magazine national très sérieux et en novembre 2008, ses travaux en design médical seront exposés à la cité du design de Saint Etiennes lors des 10 ans de la biennale.
C’est donc dans l’agence de cet éminent personnage, incontournable dans le design japonais mais encore peu connu en France, que je suis en stage. J’avoue que je ne pensais pas qu’il avait autant de notoriété lorsque je l’ai contacté mais je savais que ce n’était pas n’importe qui vu que c’est dans un livre sur le design que je l’ai découvert.
N’hésitez pas à visiter son site web pour plus d’informations.
Voici donc le bâtiment dans lequel je travail, cinq grandes pièces sans étage et un couloir de part en part avec accès handicapé et bien sur plusieurs clim dans chaque pièce. Quand au campus universitaire dans lequel nous sommes situé, c’est comme une ville dans la ville, supérette, restos, librairie, terrasse, terrains de sport, lac, parking, photomaton, poste … Tout y est et c’est bien pratique.
7 commentsjuin 10
Osaka.
Capitale de la région du Kansai et entourée par les villes de Kobe, Kyoto et Nara, Osaka regroupe à elle seule plus de 2,5 millions d’habitants pour une agglomération directe qui en compte environ 17 millions, la région du Kansai comptant au total 24 millions d’habitants.
Cette région est d’ailleurs l’une des plus dynamique du Japon puisque son PIB est équivalent a celui du Canada ou de l’Espagne, soit presque 700 milliards d’euros. C’est pourquoi Osaka est considérée comme une ville d’affaire, les habitants d’Osaka sont réputés entrepreneurs et fins négociateurs et plusieurs multinationales ont été créees a Osaka, comme le groupe Matsushita comprenant Panasonic et National (l’équivalent de Legrand au japon) ou encore Sharp, Sanyo, Roland et la bière Suntory.
C’est aussi une ville d’innovation, là où ont été inventés les fameux “instant ramen” en 1958 mais aussi le karaoke, les maisons préfabriquées, les tapis roulants dans les stations de métro, les distributeurs et contrôleurs automatiques dans les gares ou encore les restaurants servant des sushis sur des tapis roulants. En parlant de Sushis, Osaka est aussi la ville de la bonne bouffe au Japon et ses habitant sont généralement de bons vivants.
Voici une photo que j’ai prise le week end dernier à Umeda, quartier très dynamique du nord d’Osaka.
Voila donc à peu prêt ce qu’il est important de savoir sur Osaka, si vous désirez en savoir plus, faîte comme moi et procurez vous le très bon livre “Osaka et Kyoto, Nara ; une experience japonaise” sur Amazone ou Price Minister par exemple ou bien en librairie.
juin 7
Let’s go !
Bonjour a tous, Ohayo Gozaïmas comme on dirait plutôt ici.
Voici maintenant un mois que j’ai quitté la France et que je suis en stage a Osaka.
J’ai enfin investi dans un petit ordinateur pratique et pas cher et je devrais donc pouvoir régulièrement donner des nouvelles a ceux que ça intéresse.
Il y aura deux possibilités pour me suivre pendant les quatre mois qu’ils me restent a passer au Japon, soit en allant voir uniquement les photos que je met en ligne sur FlickR avec un petit commentaire rapide, soit sur ce blog avec plus d’informations a lire sur ces mêmes photos ainsi que sur mes éventuelles impressions personnelles.
Alors à la votre …
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