juil 14
L’outil Japonais : 6 en 1.
Vous avez pu remarquer que je n’ai malheureusement pas eu le temps de rédiger d’article ce week end, et pour cause, j’ai été à l’agence samedi et dimanche pour travailler sur ce que je vais présenter ce mardi, j’ai donc aussi passé toute la journée du 14 juillet et une bonne partie de la nuit là dessus pour que tout soit fin prêt, et je pourrais normalement vous montrer ce travail en détail cette semaine.
Pour vous faire patienter, voici un petit objet très pratique que je n’ai pas encore eu besoin d’utiliser mais que je trouve fort bien pensé. Il s’agit d’un outil très simple en deux parties amovibles qui peut faire ciseau, couteau, pince, ouvre boite, décapsuleur et qui a des petits ergots pour pouvoir faire levier. Pour le démonter il suffi juste de l’ouvrir à environ 120°, c’est astucieux, petit et pratique, du bon design je trouve, rien à dire, c’est bien Japonais.
5 commentsjuil 11
Un peu d’hygiène.
Voici quelques produits d’hygiène Japonais que j’ai acheté pour subsidier à mes besoin d’être ou de paraitre propre (être c’est mieux quand même). De gauche à droite vous avez donc : Un tube de dentifrice qui n’a finalement rien de bien exceptionnel et ressemble beaucoup à ce qui ce fait en France, pour l’emballage comme pour le contenu. Une bombonne de déodorant au touché brut très alu-brossé et dont l’odeur est très mentholée en sortant du flacon, presque piquante pour le nez puis devient normal une fois sur la peau. Un savon à l’aloe dans une belle boite en carton. Il existe aussi une version au “rice bran”, l’enveloppe extérieur des grains de riz, ce qui donne à ce savon une texture différente qui gratouille un peu la peau, c’est très vivifiant le matin. Le dernier produit est un emballage de shampoing, très joli dans sa forme étirée comme dans son graphisme épuré. Le contenu est, pour sa part, très classique.
Vous aurez sans doute remarqué que le nom de cette marque de shampoing, H&S, ressemble beaucoup à celui d’une autre marque très connue en France et dont j’avais justement amené un exemplaire : Head & Shoulders. Mais heureusement, impossible de les confondre car celui ci s’appelle Hair & Skin care, et car le packaging est quand même beaucoup plus réussi je trouve, enfin à vous de juger.
juil 8
Du riz ce midi ?
Tous les midi je mange dans le restaurant universitaire tout près de l’agence qui répond au doux nom de “famille” et qui propose un large choix de menus japonais classiques et rapides à préparer comme à consommer. Parmis ces plats, voici un aperçu des meilleures préparations chaudes à base de riz qu’il m’arrive de manger.
Le premier se nomme Oyakodon, le riz est agrémenté d’un œuf en omelette cuit avec de petits morceaux de poulet. Un plat très simple que j’aime beaucoup.
Si vous remplacez les morceaux de poulet par des tranches de porc panées et grillées, toujours avec de l’œuf et sur du riz, vous obtenez un Jambokatsudon.
Troisième variante de l’association œuf-riz, le Unatamadon, qui est préparé avec de l’anguille grillée, ce qui en fait un plat un peu plus cher que ceux contenant de la viande.
Vous l’aurez compris, quand le nom d’un plat Japonais se termine par “don”, c’est qu’il est à base de riz. Sauf que ce quatrième plat n’est pas Japonais mais Coréen, il s’appelle Bibimba, contient plus de végétaux et moins de viande que les autres, et surtout, il n’est pas préparé avec de l’œuf.
4 commentsjuil 7
Pen spinning.
Mon patron, le professeur Kazuo Kawasaki, à une nouvelle passion depuis environ deux semaines : le pen spinning.
Tous le monde s’est déjà essayé à faire tourner un stylo entre ses doigts ou par dessus son pouce avec plus ou moins de réussite et de persévérance. Lui, il s’y met avec assiduité, en parle en conférence devant plus de 500 personnes, et explique qu’il nous conseil vivement de nous y mettre aussi, nous ses “disciples”, afin de rester dans le même esprit que lui lorsqu’on travail. Ça fait bien sur rigoler toute l’audience, et il en est ravi, mais c’est finalement assez sérieux puisqu’il est très intéressé par un nouveau produit totalement dédié au pen spinning. C’est un stylo dont les deux extrémités sont équipées de quatre petits poids escamotables afin que chacun puisse faire ses réglages personnels de “pen spinner”, et en tant que designer/physicien, ça lui plais énormément. Il m’en a d’ailleurs offert un afin que je m’entraine, heureusement que j’ai déjà passé de nombreuses heures de cours au lycée à pratiquer ce genre de passe-temps, je n’imaginais pas qu’un jour ça me servirais sur le plan professionel. Voici donc ce stylo qui fonctionne en effet très bien, c’est la version Hell&Heaven rouge avec un petit graphisme différent de chaque côté, parce qu’au Japon, il y a du graphisme partout.
C’est donc toute une institution qui se met en place autour de ce produit, les marques Japonnaises de jouet et de stylo comme Pentel ou Takaratomy (marque de mon stylo) se sont regroupées dans la “pen spinning association Japan” afin d’organiser des tournois, des championnats du monde et de publier des livres. Vous pouvez voir un extrait du DVD sur ce lien. Bref, du bon “buzz” marketing dont les Japonais ont le secret et aussi l’occasion de maitriser des techniques impressionnantes alliant précision et dextérité “just for fun” et pour prouver une fois de plus qu’ils sont très doués dans tout ce qui demande beaucoup d’adresse et d’entrainement.
8 commentsjuil 5
“Lecture day” à Kobe.
Kobe est une ville de 1,5 millions d’habitant, le double avec son agglomération, qui est pratiquement collée à Osaka en longeant la côte par le nord ouest de la baie. C’est un port très important au Japon et une ville très moderne du fait de ses influences occidentales et de la reconstruction qui a suivie le tremblement de terre de 1995. Je n’ai malheureusement pas pu visiter Kobe puisque j’y allais pour travailler, je n’ai donc pas vraiment de photos intéressantes car ayant traversé la ville en souterrain, mais ce n’est que partie remise. Il faut savoir que Kobe est construit entre la mer et les montagnes, comme beaucoup de villes Japonaises, mais que l’espace est assez réduit à cet endroit comme le montre cette photo prise devant l’entrée du musée d’art qui est sur le front de mer et pourtant si proche des montagnes, d’où une certaine manie ici de gagner de la place en construisant des avancées sur la mer.
J’y ai donc passé la journée de samedi avec tous les collègues car notre boss Kazuo Kawasaki donnait une conférence dans une salle du musée d’art de la préfecture de Hyogo. Ce bâtiment créé en 2002 par l’architecte Tadao Ando, natif d’Osaka et très célèbre pour son style géométrique simple et la qualité de ses réalisations qui ont très bien résistées au tremblement de terre. Ce “Hyogo Prefectural Museum of Art”, dont voici deux photos, est donc lui aussi simple et monumental, habillé à l’extérieur comme à l’intérieur d’un joli béton doux très agréable au touché.
Nous avons donc passé la matinée à installer tout le matériel nécessaire à la conférence, les quatre macbookpros, le macbookair, les projecteurs, la sonorisation, la lumière, tout doit bien sur être parfait. La salle contenait plus de 550 personnes sur 32 rangées de chaises avec deux projections géantes sur le mur, une avec le support de la conférence et l’autre avec des images qui défilent concernant les travaux du professeur Kawasaki. Le sujet principal de cette conférence portait sur les petites boites à musiques créées par Kazuo en 1994 et inspirées selon des chansons bien précises qui sont rassemblées sous le nom de “Platon’s orgel”. Ensuite, il s’est fait interviewé par un important scientifique, chercheur dans le domaine cérébral, mais mon niveau de Japonais ne me permet pas de comprendre tout ce qui se dit, bien que ça ait l’air très intéressant et qu’on essaye ensuite souvent de m’expliquer l’essentiel.
Et le midi, nous avons tous eu droit à un Bento, plat froid avec du riz et plein d’autres choses dedans. Je ne comprend vraiment pas comment c’est possible de mettre autant de trucs bizarres dans un seul et unique plat car j’ai trouvé ça assez particulier. Du bambou, de la tige de lotus, un chapeau de champignon, un morceau de citrouille, deux bouts d’aubergine, un peu d’omelette, deux petits brocolis crus, une sorte de gelée gluante mais un peu croquante dont j’ai oublié le nom, un marron jaune, de la viande de bœuf avec son gras (qui se mange), ainsi que d’autres tout petits et nombreux ingrédients que je ne citerais pas. Sans oublier le riz préparé de trois façons différentes et la bouteille de thé froid. Je vous assure que tout se mange, c’est très oriental mais ça nourri, donc tant mieux.
5 commentsjuil 3
Kiyomizu-dera.
L’objectif principal de la visite de Kyoto, outre de découvrir la ville, était de se rendre au temple très célèbre nommé Kiyomizu-dera. Voici la porte d’entrée du temple avec de chaque coté, des grillages en bois renfermant deux statues protectrices représentant des bonshommes grimaçant destinés à impressionner les visiteurs. La statue de droite à la bouche ouverte tandis que celle de gauche à la bouche fermée.
Plus loin, on passe près d’une grosse cloche avant d’arriver devant la pagode, architecture en bois qui représente vraiment l’idée qu’on se fait du Japon, un bâtiment ici de trois étages, superbe. Et plus loin, l’un des sept “dieux du bonheur” Japonais auquel ce temple est dédié, Daikokuten, le dieu de la richesse, représenté grassouillet, debout sur des balles de riz, tenant un sac plein de sagesse et de patience ainsi qu’un maillet porte bonheur.
Voici quelques photos en vrac du bâtiment principal. Celui ci est à flan de montagne et donc soutenu par des pilotis en bois à 13 mètres du sol, une structure de toute beauté. La vue sur Kyoto est d’ailleurs très belle, surement encore plus par beau temps.
Un peu plus loin, les traditionnels “espaces-chance” comme dans tous bon temple Japonais qui se respecte. A Kiyomizu-dera, deux pierres espacées de 16 mètres sont disposés dans une ligne droite, celui ou celle qui réussi à marcher de l’une à l’autre les yeux fermés connaîtra le bonheur amoureux. Pour ceux qui ne tente pas cette traversée, des petits papiers sont proposés, on en tire un au hasard et on lit ce qui est écrit dessus. J’ai bien sur eu droit à une traduction et visiblement, celui ci me promettait de la chance dans ma vie futur. Mes collègues qui ont eu de mauvais présages ont du nouer leur morceau de papier autour d’un bout de bois prévu à cet effet comme le veut la tradition. Il y avait aussi ces petites plaques de bois sur lesquelles on inscrit ses vœux, et cette discrète cérémonie qui avait lieux au moment de notre visite.
Continuons la visite par cette statue de Bouddha, cette mini maison toute mignone, ou encore ces petites statuettes habillées de robes rouges car représentant parait il une déesse, et finissons par les trois petites chutes d’eau procurant du bonheur à quiconque en boira. Celle de gauche pour une bonne santé, celle du milieu pour une longue vie et celle de droite pour avoir du succès dans ses études. Ayant un diplôme à passer en octobre, je me suis dit que c’est de cette eau qu’il fallait que je boive, pour cela il faut réussir à remplir son godet à distance grâce à une longue perche qui est bien sûr stérilisée aux UV, on est au Japon quand même. Espérons que le miracle fonctionne !
Et pour finir voici les collègues avec qui j’ai visité Kyoto : Oshima en T-shirt blanc, membre de Ouzak design depuis l’époque où l’agence était encore basée à Nagoya (elle est depuis deux ans à Osaka), Itomi la secrétaire, et Funayama en T-shirt noir, originaire de Yamagata dans le nord du Japon et étudiant du PID tout comme Nakamura mais une année au dessus si j’ai bien compris. Merci à eux en tout cas, car ce fût une journée fort agréable et riche en découvertes, plongée dans la tradition et qui m’a permis de quitter la modernité d’Osaka pendant quelques heures.
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